Sokar :
J'avais passé la fin de la soirée de Samain dans la taverne égyptienne avec une grande partie de ma famille. Même ma sœur y était venu pour trinquer un coup avec nous, c'est dire. Pour une fois, j'avais été même plutôt content que la soirée fut écourtée à Poudlard pour la passer à des festivités plus... enfin, disons sur un tableau qui me plaisait beaucoup plus.
J'avais pris congé de ma famille et ma charmante compagne du soir, en prétextant devoir être levé de bonne heure le lendemain matin pour préparer les terrains de jeux du Samain scolaire. En vérité je ne savais trop comment me débarrer de la sangsue qui m'accompagnait, et ce prétexte -quoique véridique- m'avait bien servi. J'avais demandé à ma sœur de me prêter son elfe de maison (qui avait été chargé de la raccompagner plus tard dans la soirée) pour me faire transplanter directement devant mon bureau. Avec toute la boisson que j'avais ingurgité, je ne savais dans quel état j'aurai atterrit à Pré-Au-Lard. Probablement avec une jambe ou deux en moins.
Il n'y avait personne dans le couloir quand nous débarquâmes d'un pop léger. Je sortis ma baguette.
- Lume, *hips*, os ! Lumos ! Marmonnais-je coupé d'un hoquet involontaire.
La lumière nous éclaira et je posais la main sur ma porte.
- Merci mon brave, renvoyais-je la créature qui s'empressa de disparaître de la d'où elle venait d'un nouveau pop.
Je me redressais vers ma porte pour en dessiner le code d'entrée avec ma baguette, mais le sol tangua un peu, et je ratais la première tentative. La porte m'envoya alors une puissante bourrasque, ressemblant au grognement d'un animal, qui m'envoya au sol, les quatre fers en l'air. Je me relevais tant bien que mal en tentant de ne pas m’empêtrer dans mes frasques et rajustant ma robe de sorcier et mon chèche indigo noué autour de mon cou.
- Oulààà ! dis en m'appuyant d'une main sur la porte. Toi, t'as intére... intérêt : tu vas t'ouvrir plus vite qu'un Open Sesame d'Ali Baba !
Je retentais une nouvelle fois de tracer mon code secret. J'eus l'impression de le réussir, mais la porte ne bougea pas d'un pouce, ni même ne m’expulsa cette fois. Je fronçais les sourcils.
- C'est ça, c'est ça, Azaz el leb ! râlais-je contre la porte qui ne faisait rien, en m'exprimant dans ma langue paternelle sans m'en rendre compte. Kfeya ! Suffit ! laisse moi entrer voyons !
J’assénais un coup de pied rageur à la porte, qui n'eut pour tout autre effet que de me faire lâcher un nouveau juron sonore dans ma seconde langue. J'entendis alors un bruit dans le couloir et me retournais vers la source, avec le rait de lumière que projetait ma baguette, me demandant bien qui pouvait se trouver là, en cet instant.
J'imaginais d'un coup voir débarquer Addams sur le fait, et je fus pris d'un tel fou rire que je crois que l'expression se tordre de rire me concerna. A mon grand soulagement, ou plutôt celui de ne pas croiser Addams, Djo ou le directeur, j'aperçu le professeur d'alchimie. Je me redressais tant bien que mal, grâce à ma porte close.
- Salut Whity, par Seth, tu m'as fait p...peur ! Qu'est ce que tu fiches donc ici, près de mes quartiers ? On s'promène ?