Chasse au boursouf

Una se promenait tranquillement en compagnie de sa chouette harfang, Olie. Lassé de passer son temps à la bibliothèque, la jeune fille était partie à la recherche d'herbe, qu'elle utilisait, normalement, pour faire ses soins lorsqu'elle était dans la forêt. Elle avait repéré quelques plants de camomilles sauvages près du lac et, à défaut de pouvoir les cueillir et les faire sécher vu l'époque de l'année, elle désirait en prendre soins pour qu'ils aient meilleur mine lorsqu'il serait à nouveau temps de les collecter.

Un rayon de soleil passa sur son visage et Una s'arrêta pour en profité. Le nez pointé au ciel et les paupières fermer elle soupira légèrement. Ça lui avait manqué. Entre le fait qu'elle soit enfermer entre quatre mur et le temps qui faisait des siennes, la jeune fille n'avait plus sentis cette douce chaleur que rarement ses dernières semaines. Une légère brise vint chatouiller ses boucles flamboyantes, qu'elle n'avait pas cachés sous sa capuche.

- Mais... Reviens ici saleté !!! Mercure, arrête ça aussi !

Agacée, Una grogna faiblement et se pinça l'arête du nez. Ne pouvait-elle pas être tranquille! Olie se percha sur son épaule et hulula en lui mordillant l'oreille. Irritée, Una la repoussa faiblement pour lui faire lâcher sa prise, mais continua à caresser la chouette!

- Mercure ! Laisse cette boule tranquille !!!! Et toi reviens ici sale bête !!! fit une voie énervé

Rouvrant les yeux, la jeune fille regarda ce qui se passait. Non loin, perché sur une immense pierre, elle aperçut une silhouette qui semblait observer ce qui se passait au sol. Lorsqu'elle regarda à son tour, elle vit une peluche jaune délavé sautillé joyeusement vers elle. Visiblement, la bestiole s'emblait ignorer qu'il était pourchasser par un prédateur et son propriétaire.

La boulle de poils se figea soudainement à ses pieds lorsqu'il se rendit enfin compte de sa position précaire.  Una se pencha vivement pour le capturer, juste au moment où l'espèce de chat sautait pour attraper sa proie. La jeune fille fixa un moment la petite chose tremblante au creux de sa paume, avec un certain dégout, avant de se tourner vers l'animal au sol. Elle soupira fortement en secouant la tête et plongea sa main dans sa poche pour en ressortir plusieurs tranches de bacons emballer dans une serviette. Normalement, elle avait pris cela pour les offrir sa douce Olie plus tard, mais la chouette devrait partager. Elle en donna un morceau au boursouf jaune une autre tranche a sa chouette qui s'envola pour le grignoter dans un arbre un peu plus loin.

- Alors Mercure, dit-elle en se penchant doucement pour ne pas effrayer l'animal, tu as une petite faim? Tiens! C'est pas beaucoup, mais c'est mieux que rien.

Una lança le dernier morceau de viande salé au chat à queue de lion et à grandes oreilles et s'avança vers le garçon qui se trouvait non loin avec une fille de griffondor. Elle les observa froidement pendant quelque seconde. Si elle reconnaissait l'ami de Zephyr, la griffondor ne lui était que vaguement famillière.

- J'imagine que c'est à toi? souffla-t-elle d'un ton égal à l'encontre du garçon.

Après que son camarade eut confirmé que les bêtes lui appartenait, Una lui rendit.

- J'y crois pas, tout ça pour manger ? Intenable ce truc... grogna le garçon.

La jeune fille leva un sourcil. S'il voulait que sa bestiole reste près de lui, son camarade avait intérêt à le nourrir! Peut-être ne savait-il pas s'en occuper? Elle même avait dû trouver par essais et erreur. Curieusement cette petit chose pouvant être qualifié de mignonne par n'importe qui, sauf Una, mangeait a peu près n'importe quoi, mais la sienne préférait la viande cru. Alors qu'elle allait dire le fond de sa pensé au jeune homme, une voix hautaine interrompit.

- Eh bien, il a plus de mérite que toi, en tout cas, le bouclé !  Lui, il a atteint son but : il mérite sa pitance. Pas comme toi ! Allez, salut !

Voyant rouge instantanément face au ton employé, Una fixa son regard acier sur la fille, qui se retournait déjà, et la détailla rapidement. Sa petite taille, sa finesse et sa démarche souple en disait long sur sa vie, du moins au yeux de Una qui avait côtoyer des gens comme dans son genre. Son père avait tendance à partager leurs faibles récoltes, qu'ils avaient difficilement obtenue dans la forêt, avec les enfants sans domiciles, lors de leur de leurs bref passage dans une ville ou un village quelconque. Elle n'avait jamais comprisl' intérêts, puisqu'eux aussi en avait besoin, mais son père avait été prêtre et on lui avait toujours enseigné le partage alors...

Revenant au moment présent, Una ricana méchamment. Le garçon lui avait rien fait et cette... fille lui manquait de respect simplement parce que sa "caste" ne lui convenait pas!

- Il est drôle que ce soit toi qui parle de mériter sa pitance, fille des rues! Cracha-t-elle le visage glaciale, Quand l'on sait ce que vous faites...

Ces pauvres gens hanté par la colère et la rancœur, croyaient que tous leurs étaient dû, juste parce qu'il devait travailler à la sueur de leur front pour pouvoir avoir ce qu'ils avaient besoin. Ils ne pouvaient supporter que quelqu'un est juste besoin de sortir sa bourse pour s'acheter fanfreluche et colifichets! Ils ne se rendaient pas compte que sans les mieux nantis, ils ne seraient rien et ne pourraient rien acheter puisque leurs ors venaient d'eux. Après, elle ne disait pas que les nobles étaient tous des bonnes gens, mais bon ainsi étaient fait la société, et voler leurs bourses ne donnait pas grand chose de mieux. Enfin sauf si l'on voulait en subir les représailles.

Passablement irritée, la jeune fille se détourna de l'être impolie et se recomposa un visage plus neutre. Elle fouilla dans son sac pendant un moment et en sortir son boursouf crème qui émettait un bourdonnement grave a chaque inspiration qu'il faisait dans son sommeille.

- Tu devrais essayer la viande, ça tiens le mien tranquille plus longtemps, dit-elle

Le jeune fille lui montra sa boulle de poils en la tenant par une patte, le nez légèrement froncer de dédain. Voyant qu'elle commençait à se réveiller face au traitement, Una déposa la chose sur l'herbe. Olie hulula sur son épaule, attirant ainsi l'attention de sa maitresse.

- Mais oui ma douce, s'il se sauve tu peux l'attraper, mais ne le mange pas! murmura-t-elle pour que personne ne l'entende. J'ai encore besoin de cette saleté pour quelque temps.

Una écouta le discourt d'Ivy sans broncher. Intérieurement, elle était amusée par le comportement puéril de cette jeune fille. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle adoptait exactement la même façon de penser qu'un enfant de "noblion", comme elle le disait si bien? Toujours a comparer, ce que le gamin du manoir d'à côté avait et vouloir comme lui, voir plus!

Una se tourna légèrement de façon a mettre Eden à porter de main, pour le pousser ou le mettre devant elle, elle l'ignorait encore. Tout dans l'attitude de la griffondor indiquait qu'elle était prête a bondir, poing devant. Un rictus amusé lui échappa malgré elle, mais elle observa imperceptiblement les alentours pour ce garder une porte de sorti. La jeune fille était parfaitement consciente, que si le chat de gouttière décidait d'attaquer, elle ne ferait pas le poids.

- Et si tu me cherches, noblionne de mes deux, crois-moi tu vas me trouver, mais ne viens pas pleurer tes bobos après !

Cette simple phrase la fit voir rouge. Sans retenu, elle dévisagea sa vis-à-vis. Cette fille osait se plaindre alors qu'elle avait un toit sur la tête presque toutes les nuits et des compagnons avec qui elles pouvaient partager ses déboires, devant elle? Celle qui avait vécu dans une foret toute son enfance? Il est vrai que ses trois dernières année Una avait dormie dans des auberges... enfin dans les granges, les caves ou encore les écuries des dites auberges, et toujours en échange de travaux quelconque, mais le reste du temps elle était restée dans les bois pour se cacher!

Elle osait aussi lui parler de survit, alors qu'elle n'avait jamais eu l'inquisition sur les talons! Lui était-il seulement arrivé de devoir fuire en toute hâte et de rester planquer dans des positions inconfortable pendant des heures pour éviter de se faire repérer, tout ça à cause d'une couleur de cheveux anormal? Probablement à cause de larcin, mais jamais pour le simple fait d'exister! Una fut tenté de cracher à ses pieds pour laver le blasphème que sa bouche avait proférer, mais cela aurait été entrer dans le jeu de la peste qui lui faisait face. Le cerveau qui tournait a plein régime, une flamme dangereuse dans le regard et sa magie bouillonnante, la jeune fille ne lui offrit qu'un sourire ironique en façade. Hors de question qu'elle lui fasse plaisir en sortant de ses gonds.

- Rentre tes griffes petit chaton! si tu n'avais pas passé ton temps a te lamenter sur ton sort, tu saurais que, lorsque le dernier élève ou professeur est sorti, les tables sont vidée et les restes retourné d'où ils viennent. Sache petit chat, que le vole ne fait pas parti des moyen de survit adéquat, Siffla Una doucereusement en prenant de grandes inspirations pour se calmer, Du moins ce n'est pas dans les principes du Seigneur sur lesquels mon père a basé ses enseignements. Donne à la terre ce qu'elle mérite et elle te le rendra tout autant.

Una avait river son regard acier à celui sombre de sa rivale. Sans rompre les contacts, elle fit doucement signe à Olie d'aller se percher dans un arbre non loin et s'approcha subtilement d'un pas vers Eden. Une potion instable lui faisait face et elle comptait bien les mettre tous les deux hors d'atteinte, enfin si elle le pouvait, sinon c'était sa peau d'abord et le reste ensuite.

Un sourire cruel étira ses lèvres, elle savait qu'avec la prochaine phrase elle signait le début des hostilités, mais elle avait toujours une vengeance d'un certain court de botanique a prendre! Avec une coiffure pareille, elle ne pouvait pas se tromper tout compte fait.

-  Tu n'es pas la seule à avoir des problèmes ici, le chat de gouttière, mais tu es la seule que l'on entend pleurer, ne penses-tu pas que l'on a d'autre chose à faire que d'écouter tes lamentions sur un monde cruel? cracha-t-elle avec tout son mépris Pour ma part je ne survis pas, je VIS, et je ne suis pas intéressée par les éternelles insatisfaits dans ton genre.

C'était vrai, en faisant le choix de venir ici, à Poudlard, elle avait choisi de vivre.

Sa vision a nouveau stable et à l'affut de tout mouvement, Una prit, mine rien, une position de défense, prête a réceptionner une tigresse en furie et prendre la fuite. Elle espérait sincèrement que le garçon savait se défendre, car la jeune fille ne pourrait rien faire pour lui!