J'avais quitté en m'envolant la clairière au milieu des bois où toutes les créatures en fait sorcières et sorciers, s'étaient réveillées et piaillaient dans tous les coins.
Mon vol un peu laborieux, bien que plaisant, m'avait conduit nonchalamment vers la château majestueux de Poudlard.
En même temps, il représentait le seul lieu familier que j'avais vu depuis le matin. Je n'aimais pas le matin, mais celui là encore moins que les autres. Il m'avait pris mon physique. Tout.
Je ne voulais pas aller plus près du chateau, de peur que les sorciers restants ne me prennent en chasse ou essaye de me dompter en animal de compagnie sas me comprendre. Or de question pour moi un digne Serpentard de me rabaisser à une telle chose !
Aussi j'entrepris d’atterrir avec appréhension sur le sol à l'orée de la foret, juste devant le château et à coté de la cabane de Hagrid.
et je restais là un long moment, pensif.
C'est alors que j'entendis un bruissement de branches. Je pensais machinalement qu'il allait s'agir d'une des espèces des sorciers transformés que j'avais vu un peu plus tot, peut être perdu, me cherchant ou simplement regarder le lieu majestueux et familier.
Surgis alors devant moi une grande manticore. Sa queue comme celle des scorpions fouettait l'air impatiemment et nerveusement. Son corps bien bâti avait l'air puissant et ses yeux perçants en haut de sa tête féminine avec sa crinière de lion en broussaille me fixait attentivement, et presque gloutonnement aussi.
*Serait-ce une autre créatures transformés ?* me demandais-je prudemment. *Rien ne coute de lui demander d'abord.*
- Salut toi, dis-je maladroitement, serais-tu un élève de Poudlard ? As-tu été transformé toi aussi ?
La manticore remua sa tête nerveusement. je ne parviens pas à savoir si c'était un signe affirmatif engageant ou non. peut-être avait-elle peur ?
Ses yeux me fixait encore attentivement, et je ne savais pas quoi faire et quoi dire d'autre. *Si ça se trouve elle ne me comprend pas et c'est perdu d'avance, me dis-je*
J'esquissais un pas pour avancer, et d'un bond détendu la créature sauvage me sauta dessus férocement.
Ses griffes se plantèrent dans ma chair et je ne pû retenir un cri de douleur et de surprise. D'un coup de patte griffue violent je réussit à me dégager de son emprise.. mais pas pour longtemps. Elle me replongea dessus et je fis un bond pour l'éviter. Sa queue fouetta l'air et s'abatis non loin de là où je me tenais une seconde auparavant.
Se faisant, la créature profita de mon inattention pour me décrocher un formidable coup de griffe qui me déchira le flan et l'aile. Je senti l'odeur du sang. De MON sang. L'odeur était forte et sauvage, animale, il me prenait le museau éveillant en moi mon instinct animal et instinctif de survie.
Alors qu'elle allait se rejeter sur moi je m'élevais sur mes pattes postérieures et lui fit face griffes contre griffes, comme deux lions se battant sauvagement.
Mon coeur sorcier battait la chamade, de rage, de colère, mais aussi d'un sentiment que je ne connaissais pas sur le moment; un sentiment qui voulait être supérieur à la Manticore en face, et de lui faire payer son geste sur moi. Un sentiment très bizarre.
Je m’étendis d'un coup sec et mon bec s'abbatit sur son coup. Je senti alors le gout acre de son sang qui s'écoulait. Elle se débattait, feulait, mais je ne lâchais pas encore ma prise. Enfin dans un dernier soubresaut où je la senti prête a battre en retraite, je la libérais. Sans demander son reste, elle recula, me faisant encore face prudemment et le poil encore hérissé.
Un autre bruissement se fit entendre.
Cette fois encore, ce n'était pas une autre créature, mais une autre Manticore, mâle cette fois d'après son visage, et au corps encore plus robuste que la première qui m'avait fait face.
La peur me saisit. Je voulu voler, mais mon aile ne m'en laisserait pas l'occasion. Pris de panique, je fuis.
je fonçais droit devant moi m'enfonçant dans les arbres. J'espérais que quelqu'un passerais par là, n'importe qui, qui puisse au moins m'aider, voir, même si j'avais honte de l'avouer, de me sauver.
* il faudrait que j'arrive à rejoindre les autres* pensais-je
Malheureusement je n'étais pas vraiment habitué à mon corps encore, et contre des créatures naturelles je pensais bien n'avoir aucune chance de survit cette fois..
Je poussais des cris stridents propres aux hippogriffes, des appels à l'aide se glissaient à l'interrieur. Je pensais retourner vers le château, mais j'avais aussi un mauvais présentiment qui faisait que je continuais de rester vers l'oret de la forêt essayer de maintenir la distance entre moi et mes opposants en train de chasser, qui se réduisait a vue d'oeil.
Un autre craquement se fit entendre à mes fines oreilles devant moi et cette fois ce fut...